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Résumé de partie - DEADLANDS - 23/11/2007

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De la Guffy profitant de l’inattention
Sur Justine not’ Paquito passa à l’action
Soulevant la jupe il lui découvrit le fion
Et attaqua aussitôt la fornication

Alala ce fut vraiment une belle marade
Après la brouette il passa à l’enculade
Pourtant le lendemain ce fut la débandade
Car au doigt de la belle il dut passer la bague

A Julesburg on assista donc à un mariage
Mais il n’y eut point de nuits de noces et de baisage
Au front Paquito dû repartir sans ambages
Pour défendre le Bien dans ce monde de carnage.

Extrait des « chroniques de la guerre du rail »


Voilà, amis lecteurs, comment l’on pourrait parler de nos valeureux héros. Mais n’est point Homère ou Shakespeare qui veut. Cependant cela ne doit pas t’empêcher, toi le bouseux du Middlewest parmi ses 8 vaches dont sa femme, ou toi le poivrot du Texas dont les coudes sont incrustés dans le comptoir du bar à force d’y passer tes journées, de narrer leurs intrépides aventures. Et pour t’aider, voici une excellente matière : le quatrième volet de la campagne Deadlands.

Après avoir échappé aux flots tumultueux de la Black Pole River nos amis, ainsi que six autres rescapés, s’échouèrent sur une frêle berge de cailloux et d’ajoncs surplombée d’une dénivellation d’une dizaine mètres. A peine Tom avait-il donné les premiers soins au Sergent Gordon et à l’Indien qu’Elliot fut pris d’une violente quinte de toux ; crachant un sang épais parsemé de bouts de bronches, il finit par tomber inconscient. La situation n’était guère brillante mais à côté de ce qui allait suivre, se faire rafistoler les dents par un barbier du Missouri aurait été un coin d’Eden. Car, après avoir subi de lourdes pertes, que les armes aient disparu dans l’explosion du wagon et que l’or soit parti à l’eau avec nos amis, les indiens et Jethro fulminaient de rage et comptaient bien ne pas en rester là ! Et déjà la poussière des premiers chevaux à la poursuite de nos intrépides aventuriers se profilaient sur les hauteurs.

Damned ! Il ne restait plus qu’à ré-affronter les rapides de la rivière, en s’accrochant désespérément aux débris de bois provenant des wagons. Trois des autres rescapés n’en réchappèrent pas, et si Jeff n’avait pas déjà été mort, il aurait connu l’amer trépas de la noyade.

Malheureusement, malgré la vivacité des flots, nos courageux héros n’avaient qu’une bien maigre avance sur les éclaireurs de l’armée indienne, au moins autant qu’un noir unijambiste les mains attachés dans le dos fuyant les chiens de son maître esclavagiste. Faisant appel à leurs talents de pisteur, Jeff et l’Indien effacèrent leurs traces et se dissimulèrent le mieux qu’ils pouvaient parmi les rochers.

Les indiens ne tardèrent pas à arriver, et nos amis à découvrir que le destin leur avait joué encore un sale tour : ils avaient atteint la berge au niveau d’un gué… Le groupe de cinq indiens traversa et commença à examiner le sol à la recherche de traces. Pendant ce temps, submergés de fatigue autant que d’adrénaline, trempés jusqu’aux os, ivres de colère envers Jethro, nos amis tergiversaient sur l’attitude à adopter : faire feu maintenant au risque que l’écho des balles avertissent le reste des indiens ou faire confiance au travail de pisteurs de Jeff et de l’Indien. Paquito simplifia la situation : mort de fatigue après sa crise d’épilepsie et le ballottage dans la rivière, et sûrement pressé de rêver de sa douce moitié, notre bon mexicain s’endormit et d’un énorme ronflement attira l’attention des indiens… qui furent accueillis par un déluge de plomb à bout portant, retapissant les rochers derrière en rouge. Alors, aussi vite qu’une pucelle poursuivie par un démon en rut, nos amis jetèrent les corps à l’eau, effacèrent du mieux qu’ils purent les traces, prirent les chevaux et grimpèrent sur le plateau avant que ne se ramène le reste des indiens.

Vous pensez que nos amis sont sortis d’affaire ? Oui ? Vous sentez leur soulagement comme si vous y étiez, n’est –ce pas ? Et bien à leur place vous seriez morts ! L’Indien le sait, il connaît les talents de pisteurs des siens et sait qu’à 9 hommes pour cinq chevaux (dont Elliot qui est toujours inanimé) ils n’ont aucune chance d’atteindre Julesburg sans être rattrapés. C’est ainsi que, sur son conseil, les rescapés partent au galop avec Elliot vers le salut, tandis que nos amis vont errer à la recherche d’une planque avant que la nuit ne tombe.

A bout de forces, sans rien à manger ni même de feu pour réchauffer leurs vêtements mouillés, nos amis dormirent d’un sommeil agité, et même l’homme de garde eut dû mal à rester éveillé. Quant à Jeff, l’absence de feu lui était une torture et il ne fut d’aucune utilité au groupe durant toute la nuit. A l’aube, nos amis découvrirent un soleil éclatant, resplendissant sur les rochers et la trentaine de fusils qui pointaient sur eux.

Attachés, désarmés, nos héros assistèrent à une demie surprise : Jethro n’était pas mort dans l’explosion de la capsule de nitroglycérine mais il était désormais défiguré à vie et boiteux. Steelfinger tuerait bien nos amis sur le champ, mais il avait besoin de l’or et savait que les indiens qui l’accompagnaient se feraient un plaisir de prendre son scalp s’ils devaient repartir les mains vides.
Alors, un par un, il interrogea nos amis à sa manière, un classique : il tabassa l’indien, il tabassa Paquito, ah, petite originalité, il brûla le visage de Tom avant de le tabasser. Finalement, Jeff annonça à Jethro qu’il se rappelait (se rappelait ? Parce qu’il n’en est pas sûr ?) avoir planqué l’or et qu’il voulait bien les conduire.

Commença une longue marche, où Jethro finit par bâillonner nos amis après qu’ils se soient mis à parler aux indiens de Jethro, que c’était un traître, qu’il allait les trahir dès qu’il aurait l’or, et Steelfinger ne se sentait guère à l’aise. Arrivés près du gué de la veille, Jeff annonça que l’or était dans le coin. Mais après quelques fouilles, rien. Alors que la tension atteignait son paroxysme entre Jethro, les héros et les indiens, un indien habillé comme un blanc arriva à cheval et glissa un message à l’oreille de son chef. Rapidement, nos amis découvrirent que les renforts de l’armée étaient arrivés à Julesburg et commençait à marcher sur le camp Chamberlain pour soutenir le siège. Rain-in-the-face, le chef indien, ordonna alors à Jethro de s’en aller, que ses hommes allaient s’occuper de nos héros une fois qu’ils auraient levé le siège. Mauvais perdants, Jethro et ses hommes tirèrent sur les indiens avant de s’enfuirent, jurant dans le vent qu’il se vengerait de nos héros plus tard. Dans la confusion qui suivit, Paquito s’empara d’un cheval et quitta le groupe. Etait-ce lui, Paquito, l’espion de Jethro dans le camp ? Ou bien avait-t-il senti que sa douce et tendre était en danger ? Ou bien était-il tout simplement devenu fou ?

En tout cas, Jeff prit à part Rain-in-the-face et ils conclurent ensemble qu’un accord de paix devrait avoir lieu prochainement, et qu’il se chargeait de transmettre auprès de Chamberlain le message. Une demande étrange émana alors du chef indien : il voulait ramener avec lui le « fils du corbeau, car il doit être jugé par les siens ».

Je ne m’attarderai pas sur le retour houleux à la ville de Julesburg où un espion de Jethro avait monté la population contre eux en suggérant qu’ils avaient piqué l’or. Je mentionnerai simplement qu’Elliot a eu la brillante idée de trafiquer le télégraphe pour faire croire que les renforts arrivaient, et que tout s’est bien terminé. Enfin, je vous renvoie à l’extrait des chroniques à la fin pour savoir ce qu’il advenu de Paquito avant son retour à Julesburg.

Car, ami lecteur, je me doute que tu es impatient de savoir ce qu’est « le fils du corbeau », n’est-ce pas ? Jeff ayant compris que le chef indien parlait de notre Indien, il réussit habilement à négocier et à proposer de le livrer « quand tout serait fini ». Puis il fit part à l’Indien, seul à seul, de la demande de Rain-in-the-face.

Le jour de la négociation de paix, les indiens s’attendaient donc à se voir remettre notre bon Indien puisque tout « était fini ». Mais Jeff affirma que « tout serait fini » quand l’Union aurait traversé la nation sioux. Ne l’entendant pas ainsi, les indiens transigèrent en exigeant que le fils du corbeau leur soit remis à la prochaine pleine lune.

Oh mon Dieu ! Encore la pleine lune ! Que va-t-il advenir de Paquito ? Sera-t-il exécuté avant sa transformation par Elliot et Jeff ? Et notre Indien, sera-t-il livré puis mis à mort par les siens ? Autant de questions en attente, qui prouvent que la prochaine pleine lune sera un point convergent du destin passionnant et passionné de nos fidèles aventuriers.

Devant tant de pression, notre Indien passa aux aveux : les fils du corbeau sont une secte indienne aux ordres de Raven. Raven est un puissant shaman, qui aurait plus de 100 ans, et qui a ouvert un portail sur monde démoniaque en pensant que les créatures qui en sortiraient vengeraient les indiens des Blancs. Mais ces créatures s’en prirent à tout le monde. Banni, Raven fit néanmoins des adeptes, tous les farouches anti-blancs près à des actions extrêmes (tuer des blancs, violer des blanches, piller des villages blancs isolés ou des caravanes), qui au fil des années devinrent de plus en plus nombreux : les fils du corbeau. Dans certaines tribus ils sont tolérés ; dans d’autres ils sont bannis ou exécutés. Mais notre Indien, lui, durant son passage chez les fils du corbeau a découvert de terrifiantes choses dont de la magie à base de sacrifices humains. Pour conclure : s’il est livré aux indiens, il pourrait être mis à mort par les opposants aux fils du corbeau, mais aussi par les hommes de Raven eux-mêmes, car personne ne quitte les fils du corbeau.

Durant l’histoire, on put voir le regard du Sergent Gordon s’assombrir de plus en plus, et même lire un semblant de haine vis-à-vis de l’indien. Quand il demanda d’une voix contrôlée et monocorde pourquoi il avait intégré les fils du corbeau, notre Indien répondit que sa tribue avait été décimée, massacrée, les femmes violées, par les hommes du colonel Van Klimt. Après cette réponse, le Sergent Gordon s’enferma dans un mutisme et se retira. Mais pour nos autres héros, ce fut l’agitation : Jeff et Tom eurent de nombreux, et secrets, télégrammes à passer ; notre Indien dut s’entretenir avec Chamberlain ; Elliot voulut discuter avec le Sergent Gordon, affirmant avoir des choses importantes à dire, mais celui-ci refusa de parler, prétextant avoir des rapports à mettre par écrit, Elliot partit alors en direction du Saloon ; seul Paquito se trouva un coin tranquille pour dormir, fier de son exploit.

L’harmonie de notre groupe devient de plus en plus périlleuse. De plus, nos héros ont une semaine pour retourner à Julesburg afin d’accueillir le colonel Allister, car cette fois c’est sûr, les renforts arrivent. Mais une semaine à ressasser des vieilles histoires sans rien faire, n’est-ce pas trop long ? La découverte d’un corps exsangue dans la gare isolée de Barlowe Station va-t-il suffisamment les occuper ? Le prochain volet de notre saga se finira-t-il sur une tragédie ? Patiente, patiente, pauvre spectateur hébété. Et soit content que le destin t’es épargné, et ne t’es point choisi. Profite de tes vaches, supporte les coups de ta femme, et dis-toi qu’à défaut d’être un héros, tu seras toujours en vie demain !

Très vite sur son cheval il partit au galop
Regard au sol pour suivre les traces de Jethro
Furieux et haineux était notre Paquito
A son pire ennemi il voulait faire la peau

Mais il se perdit dans une vaste désolation
Un plan il avait toutefois en prévision
De son bon ami Tom il but vite la potion
Grâce au flair du garou trouva la direction

Sur le fourbe Jethro se jeta en hurlant
De la gorge arrachée du sang vint jaillissant
Puis de deux coups de griffes extrêmement tranchants
Il partit la tête et le bras l’accompagnant

Extrait des « chroniques de la guerre du rail »

Eric BEER - MJ à DEADLANDS