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Bataille de la péninsule

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Lô lors de la visite qu'un ami lui faisait d'une bâtisse, a trouvé dans un carton un récit d'un observateur, envoyé par Napoléon III, durant la guerre de sécession, chargé de faire un rapport sur les belligérants.

Lô tient à décliner toutes responsabilités quand aux propos pas toujours de bonne foi d'une part, quelque peu esclavagiste d'autre part. Le récit se déroule en 1862, raconte la contre attaque des sudistes pour repousser le débarquement de l'armée du Potomac sur la péninsule, en face de Richmond

 
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une brigade sudiste

 

Rapport de Claude de Saint Jamé, en date du 25 mai 1863, à bord de " la joie de vivre ", frégate de la marine Française, à l'attention de sa majesté Napoléon III, empereur des Français.
J'ai eu la chance d'assister à une grande bataille, et de pouvoir échanger des paroles et observations avec les deux camps, ceci grâce à mon appartenance à la Glorieuse Nation Française.


Votre majesté se demandait les raisons pour lesquels certains généraux avaient choisi le nord plutôt que le sud et vis versa.

Pratiquement chaque général m'a d'abord répondu que la première raison était qu'il était né dans un état du camp dans lequel il appartenait. Ensuite les raisons divergent.

Les généraux nordistes, dans leur grande majorité, disent que c'est pour ramener au sein de l'union, les états qui veulent s'en séparer, l'Amérique devant rester unis pour affronter l'avenir sereinement et diriger le monde (je plaisante votre majesté). Que le sud devait accepter celà, et s'adapter au système économique du nord. Vous noterez majesté l'agressivité de ces propos, et l'on peut considérer sans peine, que ce sont les états du nord les agresseurs.

Les généraux sudistes réclament au contraire leur indépendance. Longstreet me dit même que c'était pour conserver leur mode de vie. Le sud a en effet basé son économie sur l'esclavage, et il ne faut pas oublier que ce " mode de vie ", n'est permis que grâce à celui-ci, le nord veut remettre en cause ce système économique ;; il a également déclaré qu'il faisait bon avoir une plantation et que l'esclavage était le meilleur système de travail qu'il connaissait, la main d'œuvre n'ayant pas un très fort rendement, mais qui a le mérite de ne pas coûter très cher.

J'encourage vivement sa majesté à bien considérer cet état de fait, et de songer que pour notre pays, un tel système aurait des avantages incontestables.
 

J'émettrai tout de même une réserve en précisant à sa majesté, que très peu de sudistes pouvaient bénéficier de ce " mode de vie ", la plupart de ceux-ci étant fermier, trop pauvres pour avoir des esclaves, et vivant dans une misère qui n'avait rien à envier du " mode de vie " que pouvait avoir certains ouvriers du nord.
Concernant la qualité des généraux présents à cette bataille, on peut dire que West point n'a pas fait que générer des génies.... dans les rangs nordistes Mc Clellan est là pour le prouver, et l'attaque que je vais vous narrer ci-dessous n'a été possible que grâce à l'incompétence de ce dernier. Les généraux sudistes ont, à ce qu'il me semble, de bien meilleures qualités

 

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 une autre preuve si il en fallait encore une,

que west point n'a pas produit que des "génies"


La bataille commença à dix heures, quand la splendide division de Hill déboucha du bois devant les bleus de la division de Casey. Retranchée derrière des fortifications hâtives. Hill m'a d'ailleurs raconté amusé à propos de ces fortifications, qu'elles n'avaient pas beaucoup fatigué ses hommes. En effet à l'approche de l'armée du nord, des esclaves noirs se sont échappés par dizaines de Richmond pour aller trouver la liberté sous la protection des troupes du nord. Les nordistes ont sauté sur l'occasion en faisant faire ces fortifications à ces hommes et femmes trouvant ainsi la liberté par le travail... un peu forcés il est vrai... Quand on a rapporté le fait à longstreet, celui-ci a été des plus énervé. " Comment ! ! ? ? Ils volent nos esclaves.... notre bien.... des esclaves que nous avons dress... euh, élevé nous même, logé, nourris... blanchis .... (euh la non faut pas déconner) ". Il était remonté ce jour là, Longstreet, quand il ordonna à ces deux premières brigades (Garland et Rodes, toutes deux d'élites) de charger afin de se rapprocher des objectifs que le général Lee lui avait confié. 

 

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 Les ordres de Longstreet sont de s'emparer d'un croisement routier, afin de gêner les communications du nord, et continuer en tenant la route principale.
Les nordistes ont cependant eut le temps d'emmener de l'artillerie en grand nombre, et de s'abriter partout derrière les fortifications déjà mentionnées, tant le nordiste craint les charges des fiers guerriers sudistes.
Garland et Rodes, font avancer leur brigade rapidement. Un premier échange de tir fait quelques pertes de part et d'autres.

 

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 Les Nordistes reculent devant la formidable pression, une artillerie privée de munitions, doit quitter sa position pour tenter de fuir.
Une première charge des sudistes sur deux des trois brigades de l'union défendant la zone les repousse, faisant des pertes et semant la confusion.
Les nordistes continuent de reculer, et n'ont décidément pas de chance avec leur artillerie. La deuxième batterie présente sur la zone, après un tir dévastateur chez les sudistes, n'a plus de poudre et perd un temps considérable à se réapprovisionner. (finissant de prouver si il en était encore besoin, l'incompétence des nordistes) .
Les brigades De GB Anderson, et de Rains rejoignent les rangs sudistes.
Les charges suivantes causent à nouveau des pertes chez les bleus, et la dernière fortification doit être abandonnée.

Les sudistes avancent inexorablement. Le courage animant ces hommes et leurs généraux ne fait plus de doute. La brigade Rodes se distingue particulièrement. C'est elle qui détruit la première batterie, et repousse deux brigades devant elle.
 

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Une barrière gêne un peu les fuyards, la brigade Rodes emportée par son élan charge la brigade Naglee fortement affaiblie, et poursuit son avance en chargeant la brigade de Palmer aussitôt après.
Les viva des sudistes devaient s'entendre jusqu'à Richmond ou la larme à l'œil, les mères et les femmes de ces combattants, saluent le sacrifice de ces fils et de ses maris, pour préserver leur mode de vie sudiste .
Viva de courte durée. Dans son courage immense, Rodes avait ignoré la concentration de tirs qu'il risquait de prendre en poursuivant son avance si loin. Un peu de perte n'est rien par rapport à ce que l'on va leur mettre... et puis merde nous sommes sudiste nom de dieu....nous combattons pour nos valeurs (tiens, lui aussi).

La concentration de tirs fut telle, que la brigade perdit un grand nombre d'homme. l'instant d'après celle-ci n'arrive pas a retrouver sa cohésion, elle reste en désordre au même endroit, continuant de subir les tirs condensés de trois batteries d'artillerie et d'au moins trois brigades d'infanterie.


Puis, l'héroïque brigade perdit toutes disciplines et recula vers Richmond dans un mouvement de panique. Celui-ci ne cessera qu'une fois la ville atteinte.

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 Renforts sudistesrenforts nordistes

Peu importe, le sacrifice ne fut pas vain. Le fait de condenser ainsi ses tirs a fait tourner le dos aux troupes nordistes devant protéger le flanc droit, la zone qu'ils étaient censé couvrir, sachant que des renforts sudistes risquaient d'y déboucher. C'est le moment précis que deux brigades sudistes (jenkins, et kemper) ont choisi pour déboucher juste dans le flanc droit des nordistes, presque à portée de charge. La fusillade qui suivra fera des ravages dans les rangs nordistes.

La charge est ensuite générale, la droite sudiste n'arrive pas tout à fait à percer tandis qu'à gauche les nordistes ne se remettent pas de leur prise de dos, et perdent plusieurs brigades.
La je dois avouer que de ma position je ne vis plus grand chose tant, vous excuserez l'expression, c'était le bordel. Un nuage de fumée et de poussière ne m'ont permis de distinguer que les brigades sudistes de droite en train de reculer devant la contre attaque menée par des renforts nordistes, et de deux brigades rescapées.
Au centre, lorsque le nuage se dissipa, je ne vis plus que des sudistes. Toutes les brigades nordistes ont été passé au fil de la baillonette. Le croisement et la route sont prises, la nuit tombe et la victoire est totale.

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 positions juste avant la fin position finale


La suite vit les nordistes rembarquer et quitter la zone. A l'heure ou j'écris ces quelques lignes, on commence à parler au nord, d'abolir l'esclavage ce dont il n'était pas question jusqu'à présent. Ceci n'est pas vraiment dicté par une poussée d'humanisme du nord, mais plutôt comme une manoeuvre pour mettre un coup à l'économie sudiste et la casser définitivement.

 Précisons tout de même que Napoléon III n'eut jamais ce courrier. Le serviteur venant de Guyane Française, a été choqué par les propos de Claude de Saint Jamé, et devant l'attitude méprisante qu'a eut ce dernier quand son serviteur lui expliqua avec passion que pour bien vivre dans ces états, du sud et pour une moindre mesure du nord, il valait mieux être blanc et riche, il a fini par jeter son employeur par dessus bord lors de la traversé.

Autant en emporte la marée aurait déclaré l'employé noir.