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Waterloo au collège !

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Napoléon
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la table de jeu au début, vers 08 heures

Le samedi matin 18 mars 2000, vingt élèves volontaires de quatrième du collège de Bretteville/Laize (Calvados) ont rejoué la célébrissime bataille de Waterloo grâce au jeu d'histoire. Ce projet pédagogique, historique et ludique a été réalisé par la participation efficace et bénévole du club et du réseau Ludus (cf. journal de marche de Vae Victis n°21 il regroupe des enseignants d'histoire-géographie de l'académie de Caen cherchant à promouvoir l'utilisation du jeu, sous toutes ses formes, en classe).Cette séance a été précédée d'un cours d'histoire sur le détail de la bataille et d'un apprentissage de la règle, spécialement écrite par un des membres du club.Fortement inspirée de DBA, elle a volontairement privilégié la jouabilité (rapidité, simplicité) sans négliger les aspects militaires incontournables de la période (les formations, la garde...), le tout en trois pages.

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les Français se déploient

Chaque élève, après avoir tiré au sort son camp et son unité, incarnait un général chef de corps anglais, français ou prussien, matérialisé par une moyenne d'une dizaine de plaquettes de figurines au 15 mm (soclage DBN). Il y avait donc en tout environ 700 figurines sur le terrain. Les six adultes représentaient soit les généraux en chef (Napoléon, Ney, Wellington, Blucher), soit assuraient l'arbitrage et l'animation (réception des visiteurs et explications). La plus large place a été laissée à l'initiative des élèves (les généraux en chef ont donné le moins d'"ordres" impératifs possible). Tous les joueurs avaient aussi pour consigne de se vouvoyer en s'appelant par leur grade et leur nom historique.

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concertation anglo-prussienne

Hélas! Malgré de belles victoires tactiques (prise rapide de Hougomont et de la Haye Sainte), les Français n'ont pas réussi à percer les défenses anglaises. Les Prussiens sont arrivés très tôt dans le jeu (l'heure de leur intervention était aléatoire) et au terme de la partie, il a bien fallu constater que les Alliés avaient remporté une victoire tactique. Enfer et damnation! Il y a quand même eu un visiteur ravi de l'issue de la bataille: Gary Chalk, figuriniste de talent, venu spécialement pour assister, avec un grand sourire, à la défaite française.

Le bilan de cette action est très positif. L'organisation prévue s'est avérée efficace et il n'y a eu aucun temps mort.

Les élèves sont tous ravis, prêts à recommencer (y compris les quatre filles participantes!): ils ont acquis des connaissances historiques, ils ont vécu une situation "de l'intérieur", tout en jouant pendant plus de trois heures d'affilée (il a fallu arracher certains élèves à la table de jeu à la fin). Les règles ont été vite assimilées, certains jeunes les trouvant même trop faciles! Des classes et des enseignants sont venus assister au spectacle tout au long de la matinée, puisque la table de jeu ne faisait pas moins de 10 m², avec beaucoup de décors.

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la garde française prend la Haye Sainte

Beaucoup de visiteurs ont découvert pour la première fois le jeu d'histoire; cette reconstitution a permis de prouver que cette activité ne rime ni avec violence, ni glorification de la guerre mais bien avec concentration, activité intellectuelle, découverte historique, respect et plaisir. Enfin, la couverture médiatique fut satisfaisante puisque la reconstitution a fait la une du journal local (avec un article élogieux) et l'objet d'un autre article dans Ouest-France. Une plaquette décrivant sommairement le jeu d'histoire a été spécialement rédigée et distribuée à l'occasion.

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aspect de la partie en milieu de jeu (à gauche, les Français à genoux sur la table, à droite les Anglais sceptiques)

Cette reconstitution a été rejouée à nouveau au mois d'avril suivant dans le cadre du festival du jeu à Blainville/Orne, organisé par sa ludothèque. A plus long terme, cette opération prouve que le jeu d'histoire a sa place à l'école, pour susciter l'intérêt des élèves et pour sa propre promotion. Les organisateurs rêvent déjà de l'équivalent pour des sixièmes (une bataille de l'Antiquité) ou des cinquièmes (pour le Moyen Age)...

Cliquer ici pour télécharger les règles et les ordres de bataille.Télécharger (50 KB)